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Vers une fin de la pension de réversion ?

Avec la réforme des retraites, il se peut que la réversion disparaisse il est donc impératif de bien se préparer en amont !

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Avec les discussions autour du nouveau système de retraite, universel et à points, le système de pension de réversion, devenu inadapté face aux évolutions de la société, pourrait être transformé en profondeur.
C’est un dispositif qui date de 1945, il a été créé afin de compenser l’absence de ressources du conjoint survivant en cas de veuvage. Il consiste à reverser au conjoint survivant 54 % de la retraite de droit propre du conjoint décédé (Dans le régime général). Ce taux de conversion peut être porté à 60% dans certaines conditions (majoration pour charge d’enfants notamment).

Rappels :

Il faut pour cela respecter certaines conditions : être âgé d’au moins 55 ans, avoir été marié avec l’assuré décédé et disposer de ressources inférieures à un certain plafond. Ce dernier, est au 1er janvier 2020, de 21 112 euros annuels pour une personne seule et de 33 779,20 euros pour un couple (cas d’une personne vivant de nouveau en couple après le décès de l’assuré). Toutes les ressources sont prises en compte, à l’exception de l’Allocation adulte handicapé et de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées.

Quelques repères chiffrés

En France, près de 25% des retraités perçoivent une pension de réversion et à 90% ce sont des femmes. Pourquoi ? Du fait de leur espérance de vie plus élevée souvent cumulé avec un écart d’âge avec leurs conjoints (2 à 3 ans en moyenne de moins que leurs époux).
En moyenne, l’âge de perception est de 78 ans et le montant mensuel moyen perçu s’élève à 691 euros pour les femmes et 334 euros pour les hommes. Les pensions de réversion représentent 11% des pensions versées en France.

Pourquoi ce système pourrait-il disparaître ?

La question se pose sur le fait de conserver ce système pour deux raisons :
La première est tout simplement liée à l’évolution démographique, du comportement et du fonctionnement de vie. On assistera naturellement à une baisse des femmes percevant cette réversion de 37% en 2016 à moins de 20% en 2070. Ceci s’explique par l’amélioration des carrières des femmes, l’allongement de la durée de vie, la diminution des écarts d’âge entre conjoints ainsi que la baisse du taux de mariage (75% au lieu de 90% avant cumulé à un taux de divorce de 50% !).

La deuxième raison est liée à la réforme du calcul des retraites avec une réversion qui ne consisterait plus à reverser au conjoint survivant une partie des droits acquis par le conjoint décédé, mais à assurer au couple marié un niveau de vie face au risque de veuvage. Le montant versé garantirait au conjoint survivant un revenu égal à 70% des retraites totales du couple.
Avec ce nouveau calcul, le risque est de creuser l’écart entre les couples, suivant si le couple perçoit des retraites élevées ou non.
Affaire à suivre…

Face à toutes ces incertitudes, il est nécessaire de se préparer en amont et réfléchir à la mise place de solutions afin de palier aux besoins liés à la perte de son conjoint et surtout à la dépendance vieillesse.

 Je suis à votre écoute et reste à votre disposition pour vous accompagner dans toutes ces réflexions.