Négocier ou renégocier son assurance emprunt

Aujourd’hui les taux d’emprunt étant très bas (1.35% de moyenne), il est préférable de se concentrer sur la négociation de son taux d’assurance emprunteur. 

Votre banquier n’a pas le droit de vous imposer un contrat plutôt qu’un autre ou de vous refuser la police moins chère d’un concurrent (à conditions égales).

Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur deux lois :

  • – La loi Lagarde qui vous donne le droit de choisir un contrat d’assurance emprunteur librement.
  • – La loi Hamon qui vous permet de changer d’assurance emprunteur à tout moment, une fois passée la première année. Cette dernière a été complétée par l’amendement Bourquin qui vous permet de choisir un nouveau contrat tous les ans à la date d’anniversaire.
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Les principes de calcul de la cotisation

  1. 1. Assurance sur capital de départ ou capital restant dû ?

Il existe deux façons de calculer la cotisation d’une assurance emprunteur, soit le taux est appliqué sur le capital emprunté ou sur le capital restant dû, selon la formule choisie, le coût peut être du simple au double !

Exemple : Un prêt immobilier de 200 000 € à 1,4 % sur 20 ans avec taux d’assurance emprunteur à 0,5 % :

  • Si le taux s’applique sur le capital emprunté, l’assurance coûtera 20 000 €sur la durée  (200 000 € x 0,5 % x 20 ans = 20 000 €).
  • Si le taux s’applique sur le capital restant dû, l’assurance coûtera  10 209 €sur la durée.

Sur le premier cas, à 18 ans vous avez quasiment remboursé le prêt mais vous continuez à payer une assurance sur les 200.000 euros alors que sur le deuxième cas l’assurance diminue en fonction du capital qu’il reste réellement à rembourser.

  1. 2. Assurance de groupe ou délégation ?

Comme l’indique le nom, l’assurance de « groupe » (généralement proposée par les banques), mutualise les frais des emprunteurs. Pour schématiser : des jeunes emprunteurs risquent de payer pour des plus anciens ou personnes en moins bonne santé…

Avec la délégation on « individualise » la cotisation au plus proche de la personne, elle évolue en fonction de la vie (âge, retraite…).

Si vous avez souscrit une assurance de groupe, plus vous êtes jeunes, plus l’économie sera importante avec une délégation d’assurance (cf schéma)

  1. 3. Quotité 100% ou 200% ?

Dans un couple, la quotité représente la participation de chacun aux revenus du foyer fiscal (la plupart du temps le choix est 50% / tête). Si l’un des deux est victime d’une maladie ou d’un accident l’empêchant de percevoir un salaire, son assureur versera alors au couple 50 % des mensualités. Ou 50% capital restant dû si l’un d’eux décède. 

Un couple couvert à 50%/ tête revient à dire 100 % de leur quotité. Mais on peut faire le choix de s’assurer à 100% / tête cela revient à s’assurer à 200%. Le coût de la cotisation double, ce qui est logique, mais en cas de maladie ou d’accident c’est la totalité des mensualités qui sera payée par l’assureur pendant la période d’arrêt. En cas de décès, c’est la totalité du capital restant à devoir qui sera remboursée.

Dans certains cas, même si vous avez les liquidités, il peut être judicieux d’emprunter, surtout en étant âgé, et de souscrire une assurance (certaines distribuées par les courtiers vont jusqu’à 85 -90 ans). Statistiquement il y a plus de chances que l’assurance rembourse votre prêt qu’à l’âge de 30 ans. Le conjoint survivant ou les descendants bénéficieront des liquidités non utilisées et d’un bien en partie payé par l’assurance.

  1. 4. Comparer ce qui est comparable

De nombreux critères sont à prendre en compte, à commencer par les plus simples : l’âge, l’état de santé, les antécédents, fumeur ou non, sports et métiers à risques ..

Mais surtout les assurances que vous allez souscrire :  décès et PTIA (obligatoires) (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie), ITT (Invalidité Totale Temporaire avec franchise variable en jours souvent 90 j.), IPT (Invalidité Partielle Temporaire), IPP Invalidité Permanente Partielle, Perte d’emploi, PIA (Protection Immédiate Accident) et autres options (psy, discales, + de 70 ans..)

Pour donner une ordre d’idée, voici quelques exemples de taux :

0,12 % par an sur le capital emprunté, pour la tranche d’âge 26–35 ans, toute durée confondue. Couverture : décès, PTIA, IPT.

0,3 % par an sur le capital emprunté, pour la tranche d’âge 36–41 ans avec un crédit entre 16 et 30 ans. Couverture : décès, PTIA, ITT 90 jours, IPT.

0,40 % sur le capital emprunté, pour la tranche d’âge des 46–55 ans, toutes durées confondues. Couverture : décès, PTIA, ITT, IPT.

Mon conseil :

Demandez à votre banque « la fiche standardisée d’information » de leur proposition, elle recense toutes les garanties demandées et le coût. En fonction de ces éléments j’irai chercher pour vous les contrats à l’identique (obligatoire) mais les moins chères du marché. Chaque cas est particulier, la plupart du temps un simple questionnaire de santé suffit pour d’autres un certificat ou des examens de santé sont obligatoires (souvent remboursés par la future assurance).

Alors n’hésitez pas à me transférer votre offre pour que je l’étudie, aussi bien pour un nouveau prêt que pour des anciens. Vous l’aurez compris, il y a des économies à faire !